A la découverte du kamishibaï les 26 & 27 avril: on rembobine…

Aujourd’hui, c’est les vacances. On perçoit des sonorités japonaises au détour des couloirs du centre socioculturel. 
Des rires entrecoupés d’un tintement de ciseaux, un bouchon de colle qui roule sur le carrelage. Et puis…

« Quelqu’un sait dessiner une cigogne ?  »

On dit « k-a-m-i-s-h-i-b-a-ï » ou quelque chose comme ça. L’une d’eux a mis deux semaines pour retenir ce mot farfelu, et celui-ci inventait un moyen mnémotechnique plutôt cocasse pour s’en souvenir. Quoi qu’il en soit, ils sont venus – un peu timides parfois mais impatients d’en savoir plus sur cette drôle de passerelle vers un monde imaginaire.

Un théâtre de papier. Un castelet en bois, une voix derrière l’image, une petite lampe… et la magie opère !

Parmi les stagiaires, certains se connaissent, d’autres pas. Le plus jeune a 13 ans et demi, ses grands-parents sont là aussi. Ce qui les rassemble tous, c’est le goût des histoires et une curiosité galopante. Tout comme vous ?

 

En un battement de cils, voici qu’ils se retrouvent en route vers le Japon où le kamishibaï est né, dans les années 30… Ce petit théâtre de bois sillonnait alors les rues à bicyclette, les tiroirs remplis de bonbons, gagne-pain des conteurs. Porter des contes ici et là, parfois même là où la guerre avait cru éteindre tout ce qui étincelait. Mais non.

Dans son histoire, le kamishibaï aura aussi connu des heures plus politiques, accusé d’être un instrument de propagande et subissant la censure. Pour un matin céder l’avant de la scène à un « kamishibaï électrique » que nous connaissons mieux aujourd’hui… sous un autre nom.

Heureusement…

au-delà des frontières japonaises, le kamishibaï poursuit sa route, continuant de séduire et de faire grandir des histoires sorties tout droit de nos imaginations.

Hervé Moëlo a été notre guide & compagnon de route pendant cette drôle d’expédition. Il sait partager sa passion avec ceux qui, comme nous, souhaitent passer la tête entre les volets en bois de ce petit castelet. Apprendre à lire une histoire, se prendre au jeu de la partager et découvrir avec quel plaisir on peut à son tour faire naître de nous des histoires singulières, drôles, poétiques, épurées ou décalées.

En deux jours de stage à peine, sa main qui invite et accompagne est devenue celle qui applaudit. Les élèves sont lâchés, ouvrez l’oeil !

 

 

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